Quand on parle d’expatriation, les premières destinations qui viennent en tête sont souvent le Portugal, la Thaïlande ou encore Dubaï. Pourtant, un petit archipel discret au cœur de la Méditerranée attire, lui aussi, de plus en plus de Français : Malte. Et pour de bonnes raisons.
Ce pays, à la fois européen et insulaire, combine plusieurs avantages rares : une fiscalité douce, une langue anglaise omniprésente, un climat ensoleillé quasiment toute l’année, et une proximité directe avec la France. Pour les entrepreneurs, les investisseurs ou même les retraités à la recherche d’un meilleur équilibre entre qualité de vie et liberté financière, Malte apparaît comme une option sérieuse.
Malte : un petit pays avec une grande position stratégique
Située entre la Sicile et les côtes tunisiennes, Malte est un micro-État composé de trois îles principales : Malte, Gozo et Comino. Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1964, elle a intégré l’Union européenne en 2004 et adopté l’euro en 2008.
Ne vous fiez pas à sa taille : Malte a toujours eu une position stratégique importante. Historiquement carrefour maritime, elle est aujourd’hui une plateforme économique et technologique en pleine expansion. Les secteurs du numérique, des jeux en ligne, de la finance et de la blockchain y sont en plein essor.
Pourquoi les entrepreneurs s’y installent-ils ?
L’explication est simple : Malte coche toutes les cases.
- Premièrement, l’anglais est langue officielle, aux côtés du maltais. Cela facilite énormément l’intégration, que ce soit pour travailler, créer une entreprise ou simplement gérer ses démarches administratives.
- Deuxièmement, le climat est idyllique. Plus de 300 jours de soleil par an, une mer turquoise, un rythme de vie méditerranéen. C’est une sorte de « petit paradis fiscal » version dolce vita.
- Troisièmement, la communauté francophone y est bien implantée. Beaucoup de Français viennent y télétravailler, lancer leur activité ou investir dans l’immobilier.
Une fiscalité qui attire les investisseurs et les entrepreneurs
Malte ne se contente pas d’être agréable à vivre : elle est aussi fiscalement très attractive.
Le système maltais repose sur un principe appelé « remittance basis » : si vous devenez résident fiscal à Malte, vous ne payez des impôts que sur les revenus que vous rapatriez dans le pays. Si vous percevez des revenus à l’étranger et que vous les laissez sur des comptes hors de Malte, ils ne sont pas imposés.
Mais ce n’est pas tout : pour les sociétés, Malte a mis en place un mécanisme efficace. Le taux d’imposition standard sur les sociétés est de 35 %, mais grâce à un système de remboursement partiel, le taux effectif peut descendre jusqu’à 5 % dans de nombreux cas. Autant dire que pour les freelances, consultants ou gérants de holding, le calcul est vite fait.
Ajoutez à cela l’absence d’impôt sur la fortune, l’absence d’imposition sur les plus-values non réalisées, et des droits de succession quasi inexistants… et vous obtenez un environnement très favorable à la capitalisation.
Monter une entreprise à Malte : simple et stratégique
Créer une entreprise à Malte, notamment une Limited (Ltd), est relativement simple. Avec l’aide d’un cabinet local, tout peut être fait en quelques semaines.
Le pays encourage l’implantation de sociétés dans des secteurs innovants : fintech, crypto, gaming, web3. Il existe même des cadres réglementaires spécifiques pour les plateformes d’échange, les prestataires de services crypto, ou les sociétés d’investissement. Si vous êtes dans le digital ou dans l’investissement, vous êtes le bienvenu.
Par ailleurs, en tant que membre de l’Union européenne, Malte offre une sécurité juridique et un accès total au marché européen — contrairement à d’autres paradis fiscaux hors UE souvent plus risqués.
Le coût de la vie à Malte : que faut-il prévoir ?
Malte n’est pas un pays « bon marché » comme on l’entend souvent. Certes, le niveau de vie est un peu plus bas qu’en France, mais le coût du logement a beaucoup augmenté ces dernières années, notamment à Sliema, St. Julian’s ou autour de la Valette.
Pour vivre confortablement à Malte, comptez entre 2 000 et 3 500 € par mois pour une personne seule, selon le niveau de standing souhaité. Les loyers sont plus élevés en bord de mer, mais restent abordables dans les quartiers un peu en retrait.
En revanche, les autres postes de dépenses sont raisonnables : alimentation, restaurants, abonnements, services du quotidien… Une vie sobre mais qualitative est possible avec un budget maîtrisé.
Vivre à Malte au quotidien : un cadre plaisant
S’installer à Malte, c’est aussi adopter un mode de vie plus doux. Si vous êtes plutôt frugaliste, cela pourrait parfaitement vous convenir.
Les transports publics sont peu chers, même si pas toujours ponctuels. Beaucoup d’expatriés préfèrent le scooter ou la voiture pour se déplacer plus facilement. Le pays est petit : on peut traverser l’île en 45 minutes.
Le système de santé est performant. Les soins de base sont gratuits, mais il est recommandé de souscrire une assurance santé privée pour un meilleur confort. Les établissements privés sont nombreux et de qualité.
Côté scolarité, il existe des écoles internationales anglophones, dont certaines réputées, ce qui peut être un atout pour les familles.
Enfin, Malte est l’un des pays les plus sûrs d’Europe. La criminalité y est très faible, les gens y sont accueillants, et la vie sociale est agréable, notamment dans les quartiers animés.
Les limites de l’expatriation à Malte
Tout n’est pas rose non plus. Il faut être lucide.
Malte est une petite île, et certains expatriés ressentent une forme d’isolement ou d’ennui au bout de quelques mois. Le manque de nature (pas de forêts ni de montagnes), le bétonnage excessif ou la saturation touristique en été peuvent aussi gêner.
Les infrastructures publiques, comme les routes ou l’administration, peuvent parfois sembler vieillottes. Et la bureaucratie peut se révéler lente ou confuse si vous ne passez pas par un bon interlocuteur local.
Enfin, le marché immobilier est tendu. Il est essentiel de bien choisir son logement et son contrat de location.
Expatriation et fiscalité : attention à la résidence fiscale
Devenir résident à Malte ne suffit pas : il faut aussi prouver que vous n’êtes plus résident fiscal français si vous voulez bénéficier des avantages maltais.
La France considère comme résident fiscal toute personne ayant :
- son foyer ou lieu de séjour principal en France,
- une activité professionnelle principale en France,
- ou le centre de ses intérêts économiques en France.
Il est donc impératif de couper les liens fiscaux (résidence, clients, comptes bancaires, etc.) pour ne pas risquer un redressement. Il existe une convention fiscale entre la France et Malte, mais elle ne vous protège pas si le fisc français estime que vous vivez toujours “de fait” en France.
Qui s’expatrie à Malte ?
Le profil type des expatriés à Malte :
- Freelances du digital (développeurs, marketers, rédacteurs).
- Consultants indépendants et entrepreneurs de services.
- Investisseurs en crypto ou en immobilier.
- Retraités disposant d’un bon capital et recherchant une fiscalité douce.
Malte attire ceux qui veulent rester en Europe tout en bénéficiant d’un cadre fiscal et de vie plus avantageux. Le pays est idéal pour ceux qui travaillent en ligne, investissent, ou simplement veulent vivre différemment.
Conclusion : une expatriation à la fois stratégique et agréable
S’expatrier à Malte, c’est faire un choix équilibré : celui d’un pays stable, ensoleillé, fiscalement favorable et proche culturellement de la France. Ce n’est pas une destination tape-à-l’œil comme Dubaï ou une retraite bon marché comme le Vietnam, mais un choix raisonné pour ceux qui veulent optimiser leur vie sans renoncer à la sécurité juridique et au cadre européen.
Que vous soyez entrepreneur, investisseur ou simplement en quête de liberté, Malte mérite d’être sérieusement envisagée.
[…] Faut croire que c’est le vrai paradis. J’ai pourtant longuement hésité à m’ m’expatrier à Malte que j’apprécie aussi beaucoup […]
[…] américaines depuis son canapé. Il revend des stablecoins quand il prend un Uber lorsqu’il s’expatrie à Malte ou qu’il s’installe à […]
[…] américaines depuis son canapé. Il revend des stablecoins quand il prend un Uber lorsqu’il s’expatrie à Malte ou qu’il s’installe à […]