Comment j’ai (enfin) adopté un bon lifestyle — et pourquoi j’aurais dû le faire bien avant

Pendant longtemps, j’ai maltraité mon corps. Pas par haine. Par négligence. Par habitude. Par flemme, surtout. J’ai fumé ma première cigarette à 15 ans. Comme beaucoup, j’ai commencé « pour voir », puis j’ai continué « pour faire comme ». Et sans m’en rendre compte, c’est devenu un compagnon discret de chaque journée. Parfois un joint pour relaxer, parfois une clope pour « réfléchir ». Au fond, c’était surtout une manière d’endormir mes vraies questions.

Je n’ai jamais été totalement sédentaire. J’ai fait du tennis et du judo ado. Mais après ça, plus grand-chose. Quelques marches, des résolutions du 1er janvier, vite enterrées. Je me disais que je n’étais « pas si mal ». J’avais de l’énergie, je bossais dur, je voyageais. Sauf qu’un jour, à 35 ans, le miroir m’a parlé. Pas celui de la salle de bain. Celui des statistiques familiales.

Chez moi, le diabète tape fort. Père, oncles, tantes… tous rattrapés par le sucre. Et moi, je commençais à me dire : « OK, je ne suis pas obèse, mais je suis un terrain glissant. Et j’ai plus 20 ans. »
J’ai tapé « pré-diabète » sur Google. Mauvaise idée. Mais ça m’a suffi pour provoquer le déclic.

Ce déclic a coïncidé avec quelque chose d’essentiel : j’avais enfin un peu d’argent. Pour autant, je ne connaissais pas encore la frugalité. Et surtout, du temps. J’avais quitté la course. Mes revenus passifs commençaient à tomber. Je n’avais plus d’excuse. Plus de « j’ai pas le temps », plus de « je suis crevé », plus de « je verrai plus tard ». Non. C’était maintenant.

C’est là que j’ai commencé. Doucement. Avec Yao. On s’est mis à faire du sport 3 fois par semaine. Pas de la torture, pas du crossfit à 6h du matin. Juste du calisthénie, un peu de salle, un peu de running au lever du soleil. Le corps s’est réveillé. Et avec lui, la tête.

Je mange mieux. Je dors mieux. Je respire mieux. Et surtout : je pense mieux.
Le lifestyle sain, ce n’est pas une punition. C’est un luxe. C’est pouvoir marcher sans douleur. Réfléchir sans brouillard. Vivre sans inflammations chroniques. Se lever sans honte.
Ce n’est pas qu’une histoire de muscles. C’est une histoire de souveraineté. Parce qu’un corps en forme, c’est un corps qui te permet d’être libre.

Avant, j’étais libre financièrement, mais prisonnier de mes habitudes. Maintenant, j’ai les deux. Et je peux te dire une chose : la liberté n’a de sens que si ton corps peut la vivre.